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Photo du rédacteurJonas

En villégiature chez "Stucky"

Dernière mise à jour : 11 nov. 2019

Sans aucun doute le souvenir le plus vif d'Allemagne.


C'était sur une route d'Allemagne, la nuit tombait. Un homme arrosait son jardin, je me suis arrêté pour lui demander de l'eau.

Je suis resté pour la nuit dans la cabane au fond du jardin, la journée du lendemain entre la piscine et le barbecue, avec mon hôte, ses enfants et les voisins, pour qui j'étais la curiosité française qui leur apprenait des chants allemands pourtant célèbres à la Légion : Westerwald, Edelweiss, Véronika, Schwarze rose, ou Mein Regiment, mein Heimatland*.

C'était un moment hors du temps, très surprenant, avec "Stucky", un homme qui aurait pu être mon "cousin germain". La bière coulait à flot et Stucky m'a appris à jouer au piano avec le reste de la troupe. J'y ai passé une journée et deux nuits.


(*) Thierry Bouzard (Anthologie du chant militaire français) rapporte qu'« en 1917 au dépôt de la Légion à Sidi-Bel-Abbès, des journalistes américains s'étonnèrent d'entendre chanter La Garde du Rhin, célèbre chant de l'armée prussienne. Ils croyaient avoir à faire à des prisonniers, on leur répondit : « ce sont des légionnaires, ils se battent pour la France, ils peuvent bien chanter ce qu'ils veulent. »



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